Droits d’auteur et coût d’un livre

Editeur 14% ; TVA 6% ; Auteur 8% ; Impression 12% ; Diffusion/distribution 60%

Comment ça marche ?

Le coût de revient d’un livre est composé d’une part fixe et d’une part variable. Ainsi, sur le prix que le client final va payer, il y a plusieurs postes de dépenses :

  • Les droits d’auteur, environ 8 % du prix HT du livre. Ils peuvent varier environ entre 6% et 12% selon le degré de notoriété de l’auteur ;
  • Les frais d’impression, qui représente 10 à 15% du prix du livre, soit de l’ordre de quelques euros ;
  • Les frais de diffusion (le diffuseur est un intermédiaire entre l’éditeur et les libraires), de distribution (le stock, l’expédition des livres et la part des libraires), et plus généralement de marketing (prospection auprès des libraires) qui sont le plus gros poste financier. Ils représentent environ 60 % du montant HT du livre. Lors de la diffusion en librairie, 30 à 40% du prix HT reviennent au libraire, 15 à 20 % au diffuseur et au distributeur ;
  • La part de l’éditeur représente environ 20% du prix HT du livre et sert à couvrir ses frais généraux, allant des relecteurs aux frais de promotion (salons, etc.) en passant par le maquettiste ;
  • La TVA, qui est actuellement de 5,5 % du prix du livre en France métropolitaine.

Le prix final

Afin de calculer le prix de vente d’un livre, l’éditeur détermine d’abord le seuil de rentabilité, afin de ne pas perdre d’argent. De plus, les promotions sont particulièrement règlementées dans le monde de l’édition. Sur un livre à 15 euros, seul environ 1 euro sera, en moyenne, reversé à l’auteur.

Malheureusement, un livre qui ne remportera pas suffisamment de succès sera voué à une destruction au pilon, car les frais de stock sont importants. Le taux d’invendus est souvent de l’ordre de 30%. L’éditeur, qui assume le risque financier de la production du livre, peut perdre de l’argent si le taux d’invendus est trop élevé. L’auteur, en revanche, ne peut pas perdre d’argent (sauf s’il effectue une édition à compte d’auteur, ce que notre maison d’édition ne pratique pas).